Aide humanitaire dans les territoires sinistrés par la guerre
Depuis un an, plus de 540 hôpitaux ukrainiens ont été bombardés et 173 complètement détruits. Si les besoins médicaux sont immenses partout dans le pays, l’aide à la région de Kharkiv, lourdement bombardée, partiellement occupée et pillée, reste un axe de travail prioritaire d’AMC France-Ukraine, qui y achemine régulièrement des médicaments, consommables médicaux, équipements et produits d’hygiène. Une étroite collaboration avec les conseils régional et municipal de Kharkiv permet une remontée rapide des besoins, leur actualisation en temps réel et le concours d’acteurs locaux pour organiser la distribution de cette aide aux hôpitaux.
La photo ci-contre est évocatrice des difficultés de la ville. En effet, si, ici, ce sont le Service des situations d’urgence et la garde nationale qui déchargent un camion d’aide humanitaire destiné à un hôpital de Kharkiv, c’est que son personnel compte actuellement très peu d’hommes, mobilisés ou ayant quitté la zone dangereusement proche de la ligne de front.
Une autre région particulièrement dévastée par la guerre est celle de Kherson. La région a subi de lourdes destructions et pillages lors du retrait des troupes russes d’une partie de son territoire, au mois de novembre 2022. Les hôpitaux n’ont pas été épargnés, certains faisant notamment l’objet de nombreux vols d’ambulances.
Depuis, la région et surtout son centre administratif sont régulièrement bombardés, ce qui rend difficile la réparation des infrastructures et les reconstructions. Dans les hôpitaux de Kherson, alimentés par des générateurs, le personnel soignant officie sous les frappes aériennes. Les équipes médicales travaillent 24/24h pour prendre en charge les habitants de Kherson et prodiguer des soins d’urgence aux victimes de bombardements. L’association a reçu une demande de médicaments d’un des hôpitaux de la ville, à laquelle elle espère pouvoir répondre prochainement.
La région de Mykolaïv a récupéré quasiment tout son territoire en novembre dernier, mais les séquelles de l’occupation et de la guerre sont toujours visibles. Grâce au financement de la fondation Egis, nous avons pu offrir aux équipes d’intervention du service de la Médecine de catastrophe, en première ligne pour sauver les vies, un 4X4 Toyota, pouvant transporter jusqu’à 13 personnes et les équipements médicaux nécessaires pour intervenir auprès des habitants des villages bombardés, longuement privés d’une prise en charge médicale adéquate.
